De plus en plus de femmes assument leur sexualité et donnent libre cours à leurs fantasmes. Connaître son corps et l’expérimenter, se réaccaparer ses désirs, évoquer librement ces sujets : ces diverses avancées prouvent que la parole de certaines femmes a franchement tendance à se libérer.
Une libération de la parole
Aujourd’hui, il devient plus simple de parler de sexualité et de fantasmes. Si des différences, parfois importantes, subsistent en fonction de l’âge et du contexte social, beaucoup de sexologues notent que la parole des femmes s’est largement libérée.
Les fantasmes correspondent à une forme de sexualité dénuée de sentiments. Il y a encore quelques années, peu de femmes disaient savoir ce qu’étaient leurs fantasmes, et se trouvaient très gênées à l’idée d’en parler. Aujourd’hui, cette parole se libère et les progrès en ce domaine sont notables.
Alors on s’imagine avec George Clooney ou avec le dernier personnage hot d’une série américaine, dans une alcôve confortable ou dans un parking souterrain, baigné dans une atmosphère lascive ou pour une partie de jambes en l’air endiablée… évidemment chaque femme a ses fantasmes propres, sa manière de les aborder pour leur donner suite ou non.
Combattre les normes sociales
Pour autant, la pudeur subsiste. Et si le voile se lève doucement sur ces questions, beaucoup de femmes appréhendent encore leur propre sexualité. À leur décharge, la culture judéo-chrétienne a diabolisé la sexualité féminine pendant des siècles. Une domination culturelle qui influence encore la société, bien au-delà de la sphère strictement religieuse.
Inévitablement, la force de ces interdits pèsent encore sur elles de nos jours. La preuve, pour certaines femmes évoquer leurs envies revient quasiment à les réaliser, comme si le fait d’avoir des fantasmes était la première phase de l’infidélité (il n’en est rien !).
L’époque est aussi synonyme d’ambiguïtés. On retrouve des slogans qui se veulent performatifs sur les couvertures des magazines féminins (« Libérez-vous »), alors que les pages intérieures laissent entendre que les hommes ont des pulsions et que les femmes « fonctionnent aux sentiments ». Ainsi, on ne s’exonère pas facilement de normes sociales véhiculées depuis des siècles.
Échanger avec son partenaire
En moyenne, les femmes hétérosexuelles en couple parle davantage de leurs fantasmes avec leurs compagnons qu’auparavant. Certains de ces hommes se plaignent même que leurs compagnes ont des fantasmes assumés et exprimés de manière trop crue.
Avant de décider si tel ou tel fantasme de votre partenaire vous convient, pourquoi ne pas en parler ensemble et établir une réflexion commune sur la question ? Parler de ses fantasmes n’a rien à voir, par exemple, avec l’application studieuse d’une recette de cuisine, on touche encore à l’intimité propre à chacun. Ainsi, quand on devient trop autoritaire ou dirigiste, l’accès à l’intimité de l’autre disparaît.
Parler ouvertement de ses fantasmes en couple est un dialogue fait d’écoute et d’attention réciproques. Passer à l’acte dans la réalité, c’est un mouvement qui ne se fait pas sans risque (ex : frustration de l’un, jalousie de l’autre, etc.). Les membres du couple doivent donc être sur la même longueur d’onde pour aller au bout de leur démarche.
Toutes les femmes ont-elles des fantasmes ?
L’écrasante majorité d’entre elles disent en avoir. D’après une enquête Ipsos réalisée auprès de 1500 femmes en 2007, 96 % d’entre elles déclarent avoir des fantasmes et 80 % se disent prêtes à les réaliser.
Ainsi, en matière de sexualité, le fantasme peut être perçu comme un facilitateur, dans la mesure où il permet de se connaître davantage et de se questionner sur le plaisir.
Pour autant, il n’y a pas de règles en ce qui concerne les fantasmes et rien ne vous oblige à en avoir. Il n’existe pas d’injonction à parler de ses fantasmes et cet article n’a certainement pas pour but de vous y inciter si vous n’en avez pas envie.
Apprendre à se connaître et avoir confiance en soi
En matière sexuelle, l’essentiel est d’avoir confiance en vous, en vos principes de vie et de vous y tenir. Même si elle appartient à l’intime, la sexualité reste néanmoins un domaine privilégié pour les injonctions de toute sorte. Or, on le sait, une sexualité épanouissante sur le long terme requiert de la confiance, de la complicité, et du temps pour déconstruire certains préjugés.
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