Faire dormir son bébé dans le lit conjugal à l’occasion n’est pas un problème. Cependant, il faut prêter attention à bien identifier les limites de cette pratique qui peut nuire à l’équilibre de l’enfant comme à l’intimité conjugale.
Qu’est-ce que le « bed-sharing » ?
Le « bed-sharing » c’est le fait de dormir dans le même lit que son bébé.
Il s’agit d’une pratique différente de ce qu’on appelle le cododo (ou co-sleeping en anglais) dans laquelle les parents dorment dans la même chambre que leur bébé, mais pas directement dans le même lit.Partager sa chambre avec son bébé peut être utile pour rassurer les parents inquiets. Cela réduit les risques de mort subite du nourrisson pendant les six premiers mois de sa vie selon la Haute Autorité de Santé (HAS).
En revanche, dormir dans le même lit n’est pas forcément recommandé, et ce pour plusieurs raisons : il existe un risque d’étouffement ou d’enroulement dans la couette. Dans ce cas, pas sûr que votre bébé soit à l’aise, et vous non plus.
Rassurer son enfant
Un enfant peut s’agiter pour plusieurs raisons : une dispute entre ses parents, l’absence répétée d’un de ses parents, un trouble émotionnel (à la crèche ou à l’école), etc.
Pour permettre à votre enfant de dormir paisiblement, tout en préservant vos chances de vivre une intimité conjugale, il est parfois nécessaire de prendre un peu de temps pour le rassurer. L’objectif étant de lui apporter suffisamment de sérénité pour qu’il puisse dormir paisiblement dans son lit.
Afin de renforcer la confiance qui vous lie à lui (et réciproquement), vous pourrez mettre des mots sur son inquiétude et lui faire gagner en sérénité à l’approche du coucher.
C’est une très bonne occasion de passer un peu de temps avec votre enfant avant l’heure du coucher. Par exemple, pourquoi ne pas en profiter pour discuter calmement avant de lui raconter une histoire ?
Gérer la phase œdipienne de l’enfant
Entre 3 et 6 ans, les enfants sont dans la phase œdipienne. Il arrive qu’ils soient amoureux du parent du sexe opposé et voient le parent de même sexe comme un concurrent.
Le complexe dŒdipe constitue un premier éveil à la sexualité et une étape structurante fondamentale dans la construction de la personnalité.
Idéalement, il faut ramener l’enfant à sa place et éviter tout comportement susceptible de maintenir l’ambigüité dans son esprit. Par exemple, pensez à vous montrer moins impudique qu’à l’accoutumée, De même, ne jouez pas à séduire votre enfant sous peine de déstabiliser sa construction.
Certains parents se laissent convaincre par leurs enfants lorsque ceux-ci demandent à dormir dans le lit conjugal. Pour identifier ce type de situation, il est des signes qui ne trompent pas : l’enfant crie au moment de dormir, il se réveille la nuit, les parents sont épuisés et l’enfant est fatigué au long de la journée.
Mais comprendre que l’enfant est malheureux ne signifie pas qu’il faut tout accepter ! C’est donc l’âge idéal pour énoncer certaines limites :
- L’enfant doit dormir dans sa chambre et non pas dans le lit de ses parents.
- L’inceste est interdit, un enfant ne se marie pas son père ou sa mère.
En psychologie, on estime qu’à la fin de la phase œdipienne, l’enfant accède au surmoi, une capacité de maîtrise morale de soi directement héritée de l’autorité parentale.
Ne rien faire : le mauvais réflexe
Imaginons qu’un parent dorme sur le canapé tandis que l’autre s’assoupit dans le lit conjugal en compagnie de l’enfant. Si cette opération se répète, cela posera inévitablement un problème (si ça n’est pas déjà le cas !).
Imposer des limites à un enfant (quitte à le frustrer provisoirement) lui permet de se structurer, de refouler ses pulsions et de gagner en autonomie.
Chacun dans son lit, c’est une bonne manière de respecter votre bébé passés les premiers mois. D’autant que le lit conjugal est essentiel à l’intimité des parents. Si l’enfant s’en empare, c’est un lieu totémique de l’intimité conjugale qui se trouve disqualifié.
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