Nos fantasmes sont des envies qui viennent à nous sans que nous les maîtrisions. Ils s’appuient sur la frustration et les désirs inassouvis inextricablement liés au vécu de chacun. Mais faut-il toujours chercher à les mettre en pratique ?
Les fantasmes correspondent à une part intime de nous-mêmes qui n’est pas forcément en accord avec nos valeurs culturelles ou morales. C’est ce qui peut les rendre gênant.
Si vous êtes en couple, il est conseillé de parler avec votre partenaire de vos fantasmes plutôt que de les cacher. Un non-dit est toujours plus destructeur, à la longue, que l’expression franche de ses désirs.
On croit encore trop souvent que la sexualité se vit et se ressent, sans voir besoin de communiquer verbalement. En fait, c’est exactement l’inverse : chacun fonctionnant différemment de l’autre, il est toujours plus intéressant d’exprimer ses envies pour vivre une expérience satisfaisante.
Qu’est-ce qu’un fantasme ?
Un fantasme est une pensée qui s’inscrit dans le prisme sexuel ou érotique. Il met en lumière nos désirs sexuels inassouvis, nous stimulent et nous plongent dans une forme d’excitation.
Les fantasmes dépendent de plusieurs facteurs : les frustrations, les expériences, et l’histoire de chacun. Il existe d’ailleurs autant de fantasmes que de personnes. En revanche, il est impossible de les créer de toutes pièces car ils sont essentiellement à notre inconscient et s’imposent à nous sans prévenir.
Cet article n’a pas pour but de lister tous les fantasmes existants (qui le pourrait d’ailleurs ?), mais plutôt de questionner ce qui se joue lorsqu’on les réalise.
Pourquoi faut-il les accepter ?
Parfois les fantasmes nous paraissent étranges. Nos pensées nous projettent dans des situations qui peuvent être difficiles à assumer. Lors d’un rapport sexuel, ou en se masturbant.
Certaines personnes craignent d’avoir des fantasmes car ils surviennent parfois en faisant l’amour avec leur partenaire. Mais nul besoin de culpabiliser.
Par exemple, il n’est pas répréhensible de penser à une autre personne quand on fait l’amour avec notre partenaire. Il suffit d’accepter ce genre de pensées. Cela évite de culpabiliser trop facilement.
D’ailleurs, cela signifie plutôt qu’on est sensible à de nouvelles formes de relations sexuelles. Et c’est bien là le plus important : que le désir soit présent, même si ce n’est pas avec le partenaire en question.
Ce qui est davantage problématique, c’est lorsque ces pensées permettent de s’évader d’un moment que l’on rejette.
Comment faire si mon/ma partenaire ne partage pas mes fantasmes ?
Tout fantasme n’est pas un problème en soi. Les choses se compliquent surtout quand une pratique accapare totalement l’envie d’une personne et qu’elle devient une obligation pour l’autre.
Par exemple, si vous êtes intrigué par les pratiques sadomasochistes, allez-y tranquillement au début, de manière à vous initier progressivement à ce registre sous la forme de jeux. De cette manière, vous de forcerez par votre partenaire.
En se laissant une chance d’être surpris (du moment que c’est dit clairement et que tout le monde est d’accord), on explore davantage la richesse des pratiques sexuelles.
Mettre des mots sur ses fantasmes est une chose. Mais il est tout à fait possible que votre partenaire ne souhaite pas vous suivre dans cette voie. Si sa réponse négative vous perturbe, n’oubliez pas que c’est le sentiment de rester libre qui offre le plus de chances à un couple de durer.
En éprouvant la sensation d’être moins libre, voire emprisonné, l’amour ressenti pour l’autre diminue jusqu’à s’éteindre. Pour s’étendre dans le temps, le désir doit rester libre. Le vôtre comme celui de votre partenaire.
Apprendre à écouter
Apprenez à dialoguer et à écouter votre partenaire : s’il accepte de réaliser l’un de vos fantasmes, le fait-il par obligation ? Par curiosité ? Par envie ?
Dans le cas où la réponse est négative, cela peut être l’occasion de vous rapprocher l’un et l’autre et de d’amorcer une conversation enrichissante sur les fantasmes, les peurs et les limites de chacun d’entre vous.
N’ayez pas peur d’évoquer ces sujets avec votre partenaire. En toute logique, il s’agit d’une personne en laquelle vous avez confiance et qui saura vous écouter.
Si vous pensez que vos fantasmes sont inavouables et que vous ne pourrez jamais les exprimer, rassurez-vous ! Vous n’êtes certainement pas la seule personne dans ce cas. En discuter avec une personne tierce peut être un bon moyen de soulager ces questionnements. Avec Sexologika, vous pouvez obtenir rapidement l’avis d’un professionnel grâce à une plateforme de téléconsultation. Une solution simple et accessible pour bénéficier des conseils avisés de nos sexologues en un clic.
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